C’est la première série de Yeon Sang-ho. Et il frappe fort. Le réalisateur sud-coréen de 43 ans n’en est toutefois pas à son premier essai en matière de thriller horrifique. On se souvient en effet notamment de son Dernier train pour Busan et de sa horde de morts vivants sorti en 2016. Il livre cette fois une adaptation en six épisodes du « webtoon » (forme de bande dessinée sur smartphone particulièrement réputée en Corée) éponyme qu’il a lui-même co-écrit avec Kyu-Seok Choi.
Après les zombis, le maître de l’horreur s’intéresse désormais aux démons. Des créatures venues d’un autre monde apparaissent sur Terre pour emmener les âmes de certains humains directement en enfer, en laissant des corps calcinés derrière eux. Et impossible de leur échapper… Nous sommes tout de suite frappés par des scènes de violence parfois insoutenables et des images sanglantes dès la séquence d’ouverture.
C’est un soin particulier porté à l’esthétique qui marque également Hellbound. Et ce, dès le générique qui reprend les codes cartoonesques dans ses visuels, mais aussi dans la forme de ses personnages. De même, les effets spéciaux sont convaincants et participent au côté effrayant et haletant des épisodes.
Derrière le côté fantastique, ce thriller sud-coréen aborde en fait la question d’une justice divine au moment où certains humains découvrent la possibilité d’anticiper leur propre mort et où des « anges » sont chargés d’envoyer ceux qui utilisent ce « don » en enfer.
Frontière entre croyances et idéologie extrémiste, interrogations sur la nature influençable et cruelle des êtres humains, fanatisme, ou encore dictature de la peur : les thèmes abordés par la série sont nombreux.
Yeon Sang-ho a précisé que la suite d’Hellbound se ferait probablement d’abord sous le format webtoon avant de collaborer pourquoi pas à nouveau avec Netflix. Preuve en tout cas, depuis le succès de Squid Game et de Hellbound, que les séries sud-coréennes s’exportent définitivement bien.
A voir sur Netflix depuis le 19 novembre 2021.
